Mon manifeste

On me pose ces questions sans arrêt. « Comment tu es arrivée au yoga ? », « Pourquoi tu es devenue prof ? », « C’est quoi ton parcours ? ». Et franchement, j’ai l’impression d’avoir répondu cent fois. En story, en live, en formation, à la pause d’un cours ou à la fin d’un atelier. Mais ce que je réalise, c’est que ce n’est pas juste de la curiosité. Ce sont des vraies questions, qui parlent d’engagement, de vocation, de pédagogie, de ce qu’on attend d’un professeur. Alors voici une présentation en mode 3615 ma vie — une bonne fois pour toutes.

Comment je suis arrivée au yoga

Je ne suis pas tombée dans le yoga par hasard. Par chance, j’ai fait de la gym quand j’étais jeune (et je dis par chance car malheureusement, beaucoup d’enfants sont sédentaires encore aujourd'hui), et tout ce que l’on fait avant l’âge de 8 ans a de fortes répercussions sur l’âge adulte.

Corps, voix, esprit. J’ai exploré le théâtre, la danse, le chant. J’ai chanté dans un groupe de métal pendant plus de 10 ans. Tu penses qu’il n’y a pas de rapport ? Et pourtant ! Le métal est une musique à la fois technique, positive et spirituelle, mais aussi, le parfait exutoire.

Une rencontre avec un homme violent m’a déconnectée de mon corps lorsque j’avais 28 ans. S’en est suivie une longue période de reconstruction, d’abord avec la fête, puis avec le retour à ma spiritualité et la pratique de la méditation.

Et puis, il y a ce spectacle de danse au festival d’Avignon qui reconquiert mon corps et mon coeur. Je reprends alors une activité physuque pour moi : la danse.

Et dans ce corps en mouvement, j’ai senti très tôt que quelque chose d’essentiel se jouait. Pas juste du geste, pas juste de l’esthétique : une forme de vérité. La danse ayant ouvert le chemin au yoga, il est venu structurer cette vérité. Me donner un langage, une respiration, une architecture. Très vite, j’ai compris que ce n’était pas une activité. C’était un chemin.

Et sur ce chemin, l’enseignement est venu naturellement. Parce que ce que j’explorais, j’avais envie de le partager. Pas pour briller, mais parce que ça m’aidait — et que j’ai senti que ça pouvait aider d’autres.

Comment suis-je devenue enseignante de yoga à plein temps ?

Ce n’est pas une vocation que j’ai choisie un matin, mais un appel intérieur qui s’est imposé au fil des années.

Ce n’est pas non plus une reconversion post-burnout comme on en entend souvent. C’est plutôt un fil rouge, une lente maturation.

J’ai toujours été une personne en mouvement, mais clairement, c’est l’aspect holistique du yoga qui m’a attirée : la dimension physique, bien sûr, mais aussi psychologique, émotionnelle, énergétique.

J’ai toujours eu une âme d’enseignante. Je me destinais à transmettre l’italien ou le marketing (j’ai été vacataires dans divers universités et CNAM durant 5 ans après ma reconversions)… mais c’est finalement le yoga qui m’a trouvée.

Ce n’est pas une “simple” discipline, c’est une voie que l’on incarne.

Transmettre, pour moi, ce n’est pas simplement transmettre un savoir, c’est offrir une part de soi, une part de son vécu, de son expérience.

Enseigner a toujours été une seconde nature pour moi, et est devenu une évidence – dans un monde qui manque cruellement d’ancrage, de conscience, de lien, je suis convaincue que le yoga a une place centrale à jouer.

Comment suis-je arrivée à la formation ?

Au risque de ne pas tenir ma langue, clairement, pour enseigner et transmettre tout ce que j’aurais aimé que l’on m’enseigne.

Le monde du yoga est loin d’être un monde de bisounours. Je n’ai pas eu le soutien de mes professeures lors que mon 200h, voire même, le contraire.

Je ne me suis pas sentie accueillie à bras ouverts dans les studios parisiens par mes consoeurs non plus. De fait, j’ai créé ma propre communauté.

Aujourd’hui j’ai formé pas loin de 300 professeurs, comme j’aurais aimé qu’on me forme : en me donnant des clés, en me soutenant, pas en me jugeant.

J’ai créé mon école pour offrir aux femmes des outils pour prendre en main leur pratique, ne plus être à la merci des gourous, ne plus jamais dire “j’ai appris comme ça”.

La formation m’a poussée à aller tellement plus loin en terme de technicité, d’anatomie, de connaissances. Un vrai boost pour le cerveau, et la gestion de l’humain.

Ce que je transmets vraiment

Je ne transmets pas juste du yoga. Il y a enseigner, et transmettre. Deux choses différentes. Tout le monde ne peut pas enseigner, mais tout le monde a quelque chose à transmettre.

Je transmets une manière subtile d’habiter son corps. De retrouver de la souveraineté dans ses mouvements pour se sentir libre. Le yoga permet de retrouver son propre espace à caque mouvement. Mais aussi son équilibre, à son axe.

Se reconnecter à sa force musculaire, c’est se reconnecter à sa force intérieure. Oui, nous sommes capables de plus que ce que nous imaginons, le yoga nous l’enseigne chaque jour !

Je transmets une pédagogie de l’autonomie. J’aide mes élèves à sortir du « faire pour faire ». À comprendre pourquoi on place le bassin comme ça, pourquoi on décompose cette transition, pourquoi ce détail change tout.

Mon objectif, ce n’est pas que les gens me suivent les yeux fermés. C’est qu’ils deviennent leur propre guide. C’est ça, pour moi, transmettre.

Transmettre, ça part de soi. De ce qu’on a vécu, compris, traversé. De ce qu’on a décortiqué, parfois dans la douleur, parfois dans la joie. C’est une mise à nu. Une mise en partage. Et ça, ça demande du courage. Pas du spectacle.

Mon approche : Chakra Flow®

Chakra Flow® est une méthode que j’ai façonnée au fil de dix années d’enseignement, et cinq années de formation de professeurs.

Elle est née de l’observation du réel : des corps différents, des émotions complexes, des parcours de vie riches et parfois cabossés.

Elle se distingue par une forte structure – la grille des 7 chakras – à l’intérieur de laquelle chacun peut trouver une grande liberté d’exploration.

Chaque flow est pensé comme un voyage : une évolution de la Terre vers le Ciel, la force, mais aussi la bienveillance, l’expression de soi, l’intériorité et le lâcher prise.

Ce n’est pas une méthode centrée sur la performance ou la posture parfaite. C’est une invitation à retrouver sa puissance par la conscience du mouvement, l’autonomie, la connaissance de soi.

J’intègre à chaque séquence de la mobilité et un peu de compréhension anatomique. C’est une pratique exigeante mais accessible, qui aide à faire de vrais choix.

Je vois mes élèves devenir plus solides physiquement, mais surtout plus alignés et confiants mentalement. Ils apprennent à poser leurs limites, à exprimer ce qu’ils ressentent, à sortir des croyances limitantes qui les retenaient.

Une pédagogie de transformation (pas de perfection)

Je refuse de transmettre des postures toutes faites (il faut mettre le pied comme ça parce qu’on a appris comme ça).

Je refuse de faire croire qu’il faut être souple pour faire du yoga. Je refuse de faire croire qu’il faut s’oublier pour progresser.

Je ne suis pas là pour faire rentrer les élèves dans un moule.

Je suis là pour leur apprendre à s’en libérer. Et c’est exactement ce que je fais aussi dans mes formations de professeur.

Tu ne viendras pas à mes cours pour être validée. Tu viendras pour apprendre. Pour ressentir. Pour construire ton axe. Je vais t’expliquer les choses. Te montrer. Te laisser tester. Parfois, tu vas recommencer.

Je vais t’encourager. Mais je vais aussi te dire la vérité. Parce que ton corps mérite mieux que du copier-coller.

Je vais t’apprendre à faire confiance à ce que tu ressens. À poser des questions. À ajuster.

À sortir des cases. Je vais t’apprendre à pratiquer pour toi. Pas pour une image. Pas pour un regard extérieur. Pour toi.

Si tu es là pour ça, bienvenue. On ne va pas juste bouger ensemble. On va reprendre possession de ton corps, de ton souffle, de ta force. Et tu vas te rendre compte que tu es déjà beaucoup plus capable que ce que tu crois.

Retrouve mes cours en ligne ici.

Mon parcours, mes formations, mes influences

Je reçois également de nombreuses questions du type : « Quel est ton parcours ? », « Combien de formations as-tu suivies ? », « Dans quelles spécialités ? »… mais aussi : « Que faisais-tu avant ? », « As-tu toujours été professeure de yoga ? ». Alors voici un peu de contexte.

Avant de me consacrer pleinement au yoga, j’ai évolué dans plusieurs domaines. J’ai travaillé dans la communication en tant que co-gérante de l’agence Visae à Avignon puis Paris de 2012 à 2016. En parallèle, j’étais vacataire à l’IUT Paris XVI ainsi qu’au Cnam de Nancy et de Metz. J’enseignais déjà, mais sous d’autres formes : la prise de parole, le marketing.

Côté formations, j’ai suivi un parcours riche, exigeant et multidisciplinaire. J’ai commencé par un 200h Vinyasa avec Earth to Fly Yoga, puis j’ai approfondi avec plusieurs modules à New York chez Laughing Lotus : Bridge to Lotus Flow (25h) et Super Sequencing (50h). J’ai complété deux formations de 300h intensifs : l’une avec My Vinyasa Practice (USA), l’autre avec Simon Park (Liquid Flow). J’ai ensuite poursuivi avec des spécialisations ciblées : inversions niveau 1 et 2 avec Julien Mauclert (2×50h), Barre Fit® (50h), Yoga Nidra (2×25h), Yin Yoga avec Gemma Vassalo (50h), Restorative Yoga avec Lizzie Lasater (15h), Introduction à la Médecine Traditionnelle Chinoise avec Typhaine Lerichomme (25h), Yoga pour enfants avec Catherine Bouru (40h), Thaï Yoga Massage avec Gwyn Williams (50h), Coaching & Mindfulness (50h), Manifestation avec Deborah Langley (15h), et Handstand avec Adell Bridges (15h).

Ce chemin de formation est en constante évolution. J’apprends encore, je me forme chaque année. Parce que pour transmettre avec justesse, il faut continuer à creuser, à douter, à expérimenter. C’est ce qui me permet aujourd’hui de diriger une école de formation certifiée, d’accompagner mes élèves et mes élèves-professeurs avec structure, exigence, et toujours cette même conviction : le yoga n’est pas une performance, c’est une voie de transformation.

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Ce qu’il faut savoir avant de postuler dans un studio de yoga